On a vu dans le premier chapitre que les effets du changement climatique sont globaux, durables, et profondément inéquitables. De manière générale, ce sont les pays pauvres, et les individus pauvres dans n'importe quel pays, qui souffrent le plus, bien que la majorité des émissions polluantes soit imputable aux pays riches.

Lorsque l'on essaie de quantifier le bien-être d'une communauté, plusieurs dimensions doivent être prises en compte et "additionnées" alors qu'il est difficile de leur trouver un dénominateur commun : santé, éducation, accès aux biens de consommation, infrastructures ... et environnement bien sûr. C'est par exemple ce qu'essaie de faire l'indicateur de développement humain, créé pour pallier les limites du PIB lorsqu'il est utilisé seul comme mesure de "richesse".
La quantification du bien-être de la planète sur plusieurs décennies pose des problèmes supplémentaires : il faut additionner des mesures du bien-être dans des pays dont les niveaux de vie n'ont aucun rapport (E.C : il y a un rapport 800 entre le PIB par tête du Luxembourg et celui du Burundi), et cela sur plusieurs générations (E.C : si l'on peut supposer que le niveau de vie moyen d'un français dans 50 ans ne sera pas très éloigné de ce qu'il est aujourd'hui, rien ne dit qu'il en sera de même pour le citoyen d'un pays en fort développement. Les préférences d'un chinois en 2050 ne seront donc sans doute pas comparables à celles d'un chinois de 2006.)


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