Encore un peu de lecture :

• Revue du livre The Trouble With Physics de Lee Smolin sur le blog d'A.I.

• Je crois que j'avais déjà parlé[1] du "jugement de Paris" qui avait opposé vins californiens et bordelais en 1976, et avait vu la victoire des premiers au grand désarroi des dégustateurs présents . Deux films dédiés au sujet seront prochainement en salle (The Guardian, via Courrier Int.), l'un profitant d'un statut "officiel", avec l'aval de Steven Spurrier (l'organisateur de la dégustation initiale), l'autre étant au contraire accusé par ce même Spurrier de maquiller outrageusement la réalité. Je sens que je vais préférer la version off (surtout avec Alan Rickman au casting ...).

• Le général Wesley K. Clark, ex-commandant en chef de l'OTAN et possible futur candidat à l'investiture démocrate, reproche à l'administration Bush de s'être piégée toute seule en désignant les membres d'Al Qaida par l'expression "unlawful combatants". Les terroristes ne doivent selon lui pas être assimilés à des soldats, mais uniquement et exclusivement à des criminels.
Quelques points de réflexion intéressants dans l'article, helas guidé par ce qui semble être chez Clark une obsession : la légitimité de l'action américaine.

"If we are to defeat terrorists across the globe, we must do everything possible to deny legitimacy to their aims and means, and gain legitimacy for ourselves.
...
The second major problem with the approach of the Bush administration is that it endangers our political traditions and our commitment to liberty, and further damages America’s legitimacy in the eyes of others."


• Toujours dans le NYT, un op-ed de James McWilliams sur le coût environnemental total de la mondialisation de l'approvisionnement alimentaire. C'est évidemment une bonne chose de prendre en compte les "food miles", ces kilomètres parcourus par les denrées qui se retrouvent dans nos assiettes. Mais le bilan ne peut être complet si l'on omet le coût (écologique) propre aux techniques locales de production :

"Instead of measuring a product’s carbon footprint through food miles alone, the Lincoln University scientists expanded their equations to include other energy-consuming aspects of production — what economists call “factor inputs and externalities” — like water use, harvesting techniques, fertilizer outlays, renewable energy applications, means of transportation (and the kind of fuel used), the amount of carbon dioxide absorbed during photosynthesis, disposal of packaging, storage procedures and dozens of other cultivation inputs.
Incorporating these measurements into their assessments, scientists reached surprising conclusions. Most notably, they found that lamb raised on New Zealand’s clover-choked pastures and shipped 11,000 miles by boat to Britain produced 1,520 pounds of carbon dioxide emissions per ton while British lamb produced 6,280 pounds of carbon dioxide per ton, in part because poorer British pastures force farmers to use feed."

Je serais bien mauvaise langue si je faisais remarquer que les chercheurs de l'université (néo-zélandaise) de Lincoln défendent ainsi les exportations ... d'agneau néo-zélandais.

D'autres billets sur le sujet :

Note

[1] en fait j'en suis sûr, c'est même